Ceux qui ont assisté aux obsèques du regretté Hadj RHANMI Tijani, auront relevé le nombre important de ceux qui sont venus l’accompagner vers sa dernière demeure. Tous étaient là, indépendamment de la diversité de leur rang social et de leur origine professionnelle, pour saluer la simplicité de l’homme et la valeur d’un grand commis de l’Etat, dont l’élégance intellectuelle forçait le respect.
Hommage de l'Association Nationale des Administrateurs de l'Administration Maritime à Feu Hadj RHANMI Tijani
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Il avait les mots justes et pertinents qu’il puisait dans sa force tranquille pour analyser une situation, donner un conseil, absorber une tension, gérer un moment difficile, concilier des positions, ou tout simplement régler une situation d’ordre social ou professionnel complexe.
Nombreux étaient ceux qui savaient trouver chez feu Tijani, une réponse, un éclaircissement ou une information sur les multiples aspects du monde maritime dans lequel il savait naviguer contre vents et marées. Il représentait à ce titre et comme certains se plaisaient à l’appeler, une véritable « encyclopédie maritime ».
Feu Tijani était aussi l’homme à la belle plume, celle qui vous faisait lire avec délectation une lettre, une note, un rapport, un compte rendu, où la forme et le contenu se disputaient la primauté. Son éloquence spontanée et subtile traduisait la pertinence des propos et la profondeur de vue d’un personnage qui savait atténuer son aura par son humilité et sa discrétion.
Nous regrettons aujourd’hui et pour toujours, l’ami, le collègue, l’encadrant, parfois le confident et bien entendu l’homme de la mer avec lequel nous avons longtemps navigué. Mais nous regrettons beaucoup plus le fait que le défunt n’ait pas écrit ses mémoires. Une richesse engloutie vingt mille lieues sous les mers, comme ces navires qui, à travers l’histoire ont coulé en emportant avec eux à jamais leur trésor.
Tu nous permettras donc cher Tijani de te dédier ces vers du poème « Homme libre, toujours tu chériras la mer » par lesquels Charles BAUDELAIRE s’adresse à la fois à l’homme et à la mer :
« Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets ! ».
Alors nous nous retournons vers la mer pour continuer à t’écouter et à rechercher dans sa splendeur notre consolation.
Encore une fois, alors que tu allais vers Dieu, tu nous auras livré une subtile leçon, celle d’avoir réuni en ce jour là, le temps d’une prière, le secteur maritime marocain dans toutes ses composantes.
Tu étais heureux …….
Abdélkabir RAFIKY
Président de l’Association Nationale
des Administrateurs de l’Administration Maritime
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