Loin des yeux, loin du nez... Malgré les réglementations internationales de plus en plus strictes sur la composition des gaz d'échappement des navires, certains armateurs profitent encore de l'Immensité" de la mer pour continuer à alimenter leurs navires en carburant sale.
La France, avec le soutien de l'Agence européenne de sécurité maritime, a décidé de ne pas laisser faire. Du 23 septembre au 18 décembre, les Affaires maritimes ont déployé un drone renifleur à titre expérimental dans le détroit du Pas de Calais. Ils ont communiqué les résultats le vendredi 15 janvier.
Ce point de passage, qui est l'un des plus fréquentés au monde, bénéficie d'une protection renforcée contre la pollution atmosphérique. Cependant, il faut encore pouvoir le faire respecter et détecter les navires polluants. D'où l'intérêt pour le Camcopter 8-100, un drone d'hélicoptère du constructeur autrichien Schiebel. Pour cette mission, en plus de caméras haute définition sous son ventre, il transporte un capteur capable de mesurer la teneur en oxyde de soufre des fumées. Et donc d'évaluer la conformité du carburant aux normes en vigueur.
Malgré les conditions météorologiques difficiles, soixante-cinq navires ont été retrouvés. Quatorze d'entre eux ont été jugés potentiellement en infraction et onze ont été inspectés au prochain port d'escale, informe le ministère de la mer, qui prévoit de renouveler l'opération au printemps.
L'UAV a également apporté son soutien lors de quatre opérations de recherche et de sauvetage en mer, ajoute le communiqué de presse. Un plus, dans ce détroit mortel par lequel les migrants se lancent régulièrement sur des embarcations de fortune, ajoute le communiqué.
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