Exclusif: Comment réussir la commémoration du centenaire des deux ports de Casblanca (Anfa) et Mohammedia (Fédala)

Point de vue
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L’avenir maritime du Maroc est étroitement lié à son passé portuaire, d’où l’importance de commémorer ce passé.

Ce devoir revêt un caractère nécessaire, c’est le besoin de se souvenir ensemble.

Cette volonté de se souvenir est particulièrement destinée aux jeunes générations auxquelles il faut transmettre les gènes fondateurs de notre patrimoine maritime.

Il faut donc identifier et créer les supports de cette mémoire, qu’on va appeler « objets souvenirs ».

Ces objets souvenirs sont multiformes et ils peuvent être matériels ou immatériels.

Il faut bien comprendre que la mémoire des Ports n’est pas un tube digestif ; c’est d’abord une mosaïque d’évènements glorieux illustrés parfaitement par la contribution de notre façade maritime à la réussite de la fameuse « Marche Verte ». C’est également, un faisceau d’évènements difficiles, comme par exemple le cycle des erreurs portuaires de 1962 à 2012.

Il est donc extrêmement important d’identifier tous les agents possibles de la transmission, c'est-à-dire toutes les formes imaginables de l’objet souvenir et dont voici la liste.

- Emission d’une monnaie, billet ou pièce, rappelant l’épopée des gens de mer et des ports du Maroc de 1260 à 2012 ; ou bien encore impression d’un timbre postal évoquant les ports de Casablanca (Anfa) et Mohammedia (Fédala).

- Pour le port de Casablanca, il faut proposer l’appellation « Casablanca-Anfa » et pour le port de Mohammedia l’appellation « Mohammedia-Fédala ». C’est le meilleur hommage que l’on peut rendre au grand savant marocain Al Idrissi (1100-1165), créateur de la géographie moderne.

- Organiser un prix de Peinture couronnant l’excellence des tableaux sur le thème portuaire.

- Lancer un concours des meilleures poteries décorées par des motifs marins.

- Mettre en compétition tous les lycées et collèges techniques du Maroc pour l’élaboration de maquettes à l’échelle 1/50ème de l’ensemble des ports de Saidia à Dakhla en passant par Tanger.

- Impliquer le Ministère de l’éducation en proposant l’inscription au programme officiel de Géographie la thématique de la construction élémentaire des ports : composition d’une digue, utilisation d’un quai et aménagement d’une zone portuaire).

- Collecter les témoignages portuaires des vétérans américains, vivants ou décédés, qui ont participé au débarquement de 1942 « opération Torch ». Inviter et enregistrer les témoignages des gens de mer du Maroc et d’ailleurs.

- On prendra, avec respect, un à un les premiers tétrapodes confectionnés à Casablanca en 1950 et on les installera à l’entrée de chaque port, d’abord pour rappeler aux générations futures que le Tétrapode maritime est né au Maroc, mais surtout pour évoquer l'identité plurielle de notre système portuaire.

- À l’extrémité de la digue de chaque port, on installera un monument qui symbolise l’apport du Maroc au génie maritime mondial.

- On prendra bien soin d’affecter officiellement une désignation aux principales digues, bassins, quais et terminaux du Royaume. Enfin, il faut proposer le 1er août pour la célébration annuelle des ports du Maroc.

Fait à Casablanca

Le 08 mars 2013.

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