LUXEMBOURG, 9 oct 2009 (AFP) - Les bateaux de croisière et de transport vont devoir indemniser à l'avenir les passagers en cas de retards et d'annulations dans l'UE - à l'instar du secteur aérien -, une réelle avancée même si les gouvernements essaient de réduire la voilure.
Les ministres européens des Transports, réunis vendredi à Luxembourg, ont conclu un accord à 27 pays sur ce futur règlement consacré aux droits des passagers. Mais leur consensus pourrait encore être amendé par le Parlement européen, a priori plus sensible aux intérêts des passagers qu'à ceux des transporteurs maritimes.
Les passagers pourront d'ici quelques années réclamer des indemnités en cas d'annulation ou de retard de leur bateau sur ses horaires d'arrivée prévus (une prime allant de 25% à 50% du prix du ticket).
De plus, en cas de retard de plus de deux heures au départ d'un port, les transporteurs devront offrir un repas ou des boissons à leurs clients. Les passagers pourront aussi obtenir le remboursement de leur ticket ou bien un acheminement alternatif.
Si besoin, les voyageurs seront aussi hébergés dans un hôtel, dans une limite de 120 euros par nuit. Une lourde facture pour certains ferries pouvant transporter jusqu'à 7.000 personnes.
Quelques pays, comme la Grèce, ont poussé vendredi des cris d'horreur, en imaginant les transporteurs de leur archipel débourser 120 euros plus des indemnités, à des passagers achetant des billets à prix modique. Malte s'est inquiété pour les trajets vers son île de Gozo.
Finalement, les ministres ont choisi d'exempter les bateaux transportant jusqu'à 36 passagers, tout comme ceux effectuant des excursions touristiques à la journée ou ceux parcourant moins de 500 mètres pour traverser une rivière par exemple.
L'Allemagne, inquiète pour son trafic dans les îles de la mer du Nord, a arraché un répit temporaire de deux ans, après l'entrée en vigueur du règlement, pour des bateaux pouvant transporter jusqu'à 350 passagers (300 tonnes de jauge brut).
L'Italie, plutôt critique, a de son côté obtenu le report d'un an de l'entrée en vigueur du règlement, qui pourrait prendre trois années.
(Copyright AFP)
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