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CARBURANT: LE OUF DES PÉTROLIERS UNE REPRISE DES VENTES APRÈS UN DÉBUT D’ANNÉE DANS LE ROUGE

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PAS D’EFFET DE LA HAUSSE DES PRIX SUR LES VENTES

DES PRÉVISIONS DE CROISSANCE DE 2% SUR TOUTE L’ANNÉE...

 

LES pétroliers viennent de pousser un ouf de soulagement. Après un début d’année en chute libre (en particulier pour le diesel), la consommation reprend relativement des couleurs. Les ventes du Groupement des pétroliers du Maroc (GPM), qui représentent 80% du marché, ont connu une hausse de 3,2%, soit plus de 5 millions de tonnes à fin juillet. «La consommation a nettement repris durant le mois d’août avec une hausse aux alentours de 2%», explique Adil Zyadi, président du GPM. En fait, l’effet saisonnier sur les ventes des produits pétroliers reste relativement important. La saison des départs et retours de vacances (le mois d’août après le Ramadan) a contribué à la reprise du marché. Cette évolution peut également être justifiée par la bonne tenue des indicateurs des secteurs de l’industrie et du transport aérien. «Le marché a également repris des couleurs après la limitation de la contrebande de carburant dans l’Oriental», confie Zyadi. Une vaste campagne de lutte contre la contrebande a été menée des deux côtés de la frontière maroco-algérienne qui, malgré sa fermeture, demeure un point étanche. Ce trafic avait tué la quasi-majorité des stations-service de la région. D’autant plus que ce carburant, souvent frelaté, peut endommager les moteurs diesel. De son côté, l’Algérie a décidé de durcir sa législation contre le trafic de carburant vers les pays voisins. Ce trafic représente près de 1 milliard d’euros par an de manque à gagner pour l’Etat algérien (voir L’Economiste du 8 octobre 2013).

Par ailleurs, la dernière hausse des prix des carburants opérée dans le cadre de l’indexation ne semble pas influer sur la consommation. Pour rappel, le prix du super carburant a augmenté de 0,59 DH, le gasoil de 0,69 DH et le fuel type de 662.88 DH la tonne. «La dernière hausse a surtout eu un effet psychologique et ne constitue nullement un frein à la consommation», explique Zyadi. Une légère baisse de fréquentation a été ressentie par les pompistes, uniquement les premiers jours qui ont suivi la hausse.

 

En outre, la croissance globale de la consommation est répercutée de façon différente selon les types de carburant. Les ventes de gasoil, qui pèsent pour près de la moitié du marché, sont en recul de 3,3%. Des baisses sont aussi enregistrées pour l’essence (9,3%), les lubrifiants (11,3%) et le propane (12,5%). A l’opposé, les ventes du fuel, du butane et du jet ont affiché, à fin juillet, des rebondissements respectifs de 38%, 2,3% et 4,2%.

 Côté prévisions, les professionnels restent optimistes. «Le marché va finir l’année sur une hausse», prévoit le président. Une légère hausse qui ne dépassera probablement pas les 2%, puisque les quantités les plus faibles sont habituellement enregistrées entre septembre et décembre à cause de la saison des pluies et de l’accalmie de l’activité touristique.

Le  2013/10/09  Édition N° 4130    Par  leconomiste

 

 

 

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