Abidjan, Côte d’Ivoire – À l’occasion du Africa CEO Forum, Soren Toft, Directeur général de MSC (Mediterranean Shipping Company), a livré une vision claire et engagée de la stratégie du groupe en Afrique, lors d’un entretien exclusif animé par Ramah Nyang, journaliste chez CGTN et Bloomberg.
Face aux tensions commerciales mondiales, notamment les droits de douane entre les États-Unis et la Chine, le PDG de MSC a observé une baisse marquée des échanges entre ces deux puissances. Il a toutefois noté une montée des flux en provenance de l’Asie du Sud-Est, sans pour autant compenser totalement le ralentissement chinois.
Mais c’est vers l’Afrique que les regards du géant maritime se tournent désormais. Soren Toft a mis en avant la stabilité des échanges sur le continent et l’essor du commerce intra-africain. « Nous croyons fermement en l’Afrique », a-t-il déclaré, soulignant l’objectif de MSC d’atteindre une croissance annuelle à deux chiffres sur ce segment stratégique.
Abordant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), il a insisté sur la nécessité d’harmoniser les procédures douanières et de simplifier la documentation pour faciliter les échanges. « Libéraliser les processus douaniers est essentiel pour libérer tout le potentiel du commerce intra-africain », a-t-il affirmé.
MSC entend par ailleurs investir massivement dans les ports et infrastructures logistiques africains afin de les rendre plus performants. « Nos investissements sont conçus pour améliorer l’efficacité portuaire et renforcer les chaînes logistiques à travers l’Afrique », a-t-il précisé.
Interrogé sur la sécurité maritime, M. Toft a rappelé que la piraterie demeure une préoccupation, malgré une baisse des incidents. Il a souligné l’importance de rester vigilant et d’ajuster les itinéraires maritimes pour protéger les équipages.
La session s’est conclue sur une note d’optimisme, avec la réaffirmation de l’engagement de MSC envers le continent africain, considéré comme un moteur de croissance de demain, grâce à ses dynamiques démographiques et économiques.
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