Les échanges commerciaux Maroc-USA ont augmenté de 147% depuis l’entrée en vigueur de l’ALE en 2006. Ces échanges sont passés de 970 millions de dollars en 2005, à 2,4 milliards en 2008. Les exportations américaines vers le Royaume, qui étaient de l'ordre de 521 millions en 2005, ont augmenté de 188%, atteignant quelque 1,5 milliard de dollars, alors que les importations américaines du Maroc ont augmenté de 99% durant cette même période en passant de 442 millions à 879 millions.
Les exportateurs US profitent ainsi pleinement de l’existence des lignes régulières directes reliant les ports Américains de la côte Est au port de Tanger Med. Ce service régulier (PEX3) mis en place par CMA CGM assure une liaison hebdomadaire vers le port de Tanger Med à travers six navires dans le sens (USA vers MAROC) avec un transit time de 9 à 18 jours.
Contacté par nos soins, sur la possibilité de relier Tanger Med directement aux ports US dans le sens (MAROC vers USA) les responsables de CMA CGM ont indiqué que « Dans le sens Westbound, CMA CGM assure la liaison entre Tanger Med et la Côte Est des Etats-Unis via transbordement depuis Algésiras sur son service Amerigo Express reliant en direct la Méditerranée et la Côte Est des Etats-Unis.
Pour l’avenir, nous conservons l’option de compléter notre offre au départ de Tanger Med vers des zones nord américaines non encore desservies en direct (Golfe du Mexique, Canada) si l’évolution des capacités au terminal de Tanger Med et les développements de lignes possibles au départ de la Méditerranée le permettent. »
Le Maroc qui a entrepris un effort important dans l’amélioration de son infrastructure portuaire et la libéralisation de son secteur du transport maritime pour encourager le développement de ses exportations, semble pour le moment avoir réussit seulement à améliorer la compétitivité des exportations de ses partenaires étrangers vers le Royaume. Les chiffres traduisent ainsi une nette progression des flux d’importations au détriment de ceux des exportations qui souffrent toujours d’absence de lignes maritimes directes vers nos marchés de prédilections comme l’Afrique. Il est évident, qu’en l’absence d’armateurs nationaux compétitifs capables de se risquer sur des lignes maritimes nouvelles, notre balance commerciale enregistrera toujours les mêmes déficits.
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