CMA-CGM: le fonds du Qatar prêt à investir un milliard de dollars

Marine Marchande
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PARIS, 2 avr 2010 (AFP) - Le transporteur maritime français CMA-CGM, à la recherche d'investisseurs susceptibles de l'aider à combler son fort endettement, est en discussion avec le fonds du Qatar, qui est prêt à investir 1 milliard de dollars, affirme vendredi La Lettre de l'Expansion.

L'Autorité d'investissement du Qatar (AIQ), le fonds souverain de l'Etat gazier, "propose d'apporter 1 milliard de dollars (environ 740 millions d'euros) sous forme de prêt garanti", rapporte La Lettre.
"CMA discute avec le fonds du Qatar", a confirmé à l'AFP une source proche du dossier, sans donner davantage de détails. D'après elle, un accord pourrait être trouvé "d'ici l'été". Contacté par l'AFP, l'armateur marseillais n'a pas souhaité faire de commentaire.
"Si les Qatariens ne parlent que de synergies, ils envisageraient de se servir du groupe dans le cadre du projet de grand hub maritime du port de Doha", souligne La Lettre.
Le fondateur de CMA-CGM, Jacques Saadé, avait précisé en novembre que le groupe recherchait des fonds d'investissement acceptant d'entrer dans le capital pour une durée de cinq à sept ans. Il avait alors chiffré l'apport nécessaire entre 300 et 400 millions de dollars.
En mars, il avait dit avoir reçu une demi-douzaine d'offres d'investisseurs potentiels. Le fonds français Butler Capital Partners et l'armateur Louis Dreyfus avaient manifesté leur intérêt. La banque américaine Goldman Sachs également, selon une source proche du dossier.
Mais d'après La Lettre, la direction du groupe a "stoppé les discussions avec le groupe Louis Dreyfus et Goldman Sachs".
AIQ a indiqué dernièrement avoir réalisé 30 milliards de dollars d'investissements en 2009 et en envisager autant en 2010.
CMA-CGM, qui n'est pas coté en Bourse, détient 360 navires sur plus de 200 grandes routes maritimes et emploie 16.400 personnes, dont 4.100 en France.
Son chiffre d'affaires s'élève à 15,1 milliards de dollars (11,3 mds d'euros).
L'armateur, qui accusait une dette de 5,5 milliards de dollars (environ 4 mds d'euros) fin juin, avait obtenu en décembre d'être renfloué par ses créanciers à hauteur de 500 millions de dollars en échange d'un remaniement de sa direction.

 

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