Le code maritime du Maroc a été préparé en quatre ans, de 1915 à 1918. Il est, à l’époque, le meilleur texte de loi au monde dans ce domaine. Il se compose de l’association de trois livres: le code de commerce maritime (391 articles), le règlement sur la pêche maritime (47 articles) et le code disciplinaire (27 articles).
De 1962 à 2010, en raison de l’ignorance des choses de la mer et en l’absence totale de culture portuaire, ceux qui président aux destinées du secteur maritime du Maroc ne parviennent pas à comprendre pourquoi ce valeureux Dahir, promulgué en 1919, est pionnier, novateur et révolutionnaire. Ils n’arrivent pas aussi à comprendre que le transport maritime est grand consommateur de devises : la facture de dépense nationale de fret atteint l'équivalent de la facture pétrolière.
Les responsables actuels devront avoir le courage de faire le bilan de ce qu'ils laisseront aux générations suivantes, et de leur redonner des marges de manœuvre. Ils devront ensuite exposer la lecture qu'ils font de l'avenir et expliquer que, si notre système maritime est plein de richesses et de promesses, il est aussi menacé d’exclusion par les mouvements du monde. Ils devront oser avouer qu'ils ont perdu beaucoup de temps, et on prendra bien soin d’écarter ceux qui, depuis trop longtemps, masquent l'écart entre nos ambitions et les résultats.
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