Le monde maritime marocain, est divisé aujourd’hui sur la réponse a apporté au manque constaté ces derniers temps en officiers de la marine marchande. Alors que la flotte nationale au commerce, ne cesse de se contracter depuis plus de dix ans, passant de 48 unités en 2000 à 28 seulement en 2010, le besoin estimé en officiers ne dépasse plus les 330 officiers.
Le nombre d’officiers encore en exercice est quant à lui estimé à quelques 600 officiers soit une offre excédentaire par rapport aux besoins. Or malgré cela, certaines compagnies maritimes ont du mal à pourvoir à certains postes vacants.
Parmi les pistes avancées par certains spécialistes pour expliquer cette pénurie conjoncturelle, la forte demande du portuaire pour les officiers de port ces derniers temps. La mise en service récente du port à passagers de Tanger Med a nécessité le recrutement d’une quinzaine d’officiers, qui viennent s’ajouter à un effectif d’une quarantaine d’officiers que compte aujourd’hui TMSA.
L’ANP, participe elle aussi à nourrir cette pénurie, l’agence a lancé durant le premier semestre une vaste campagne de recrutement, mais il semblerait que celle-ci n’ait pas atteint tout ses objectifs, puisque le nombre de postulants a été inferieur au nombre de places à pourvoir.
Dernièrement la Direction de la Marine Marchande elle même, a du se rabattre sur les officiers issus de la pêche maritime pour pourvoir aux 16 postes d’officiers pour assurer la mise en service du VTS de Tanger.
Pour répondre à cette problématique, plusieurs solutions ont été préconisées. Les lecteurs de MaritimeNews sont restés partagés entre 51,4% pour l’autorisation de recruter des officiers étrangers et 48,6% pour l’imposition d’une durée minimale d’engagement en mer pour les officiers formés à l’ISEM.
L’administration maritime semble elle avoir tranché le débat, elle a choisit d’augmenter les effectifs formés à l’ISEM, pour l’année académique 2010-2011 à une cinquantaine d’élèves officiers. Seul hic dans cette solution, ses effectifs ne seront disponibles que dans quatre ans, gageant que d’ici là on disposera toujours d’une flotte nationale.