Alors que Sa Majesté le Roi Mohamed VI a pris de cours l’ensemble de la classe politique nationale et internationale en annonçant une réforme Globale de la loi fondamentale du pays pour maintenir son leadership démocratique régional, nos responsables politiques eux continuent à rêver sur leurs petits nuages.
Ainsi, le Ministre de l’Equipement et du Transport Mr Karim GHELLAB a surpris plus d’un en annonçant la semaine dernière que le Maroc était promis à un rôle international majeur dans les domaines du transport et de la sécurité maritimes. Pour Mr le Ministre le rôle international du Maroc s'est affirmé grâce à la création, à Tanger, du Centre de surveillance maritime VTS, à l'ouverture et l'extension du port Tanger-Med et la libéralisation du transport maritime.
Le secrétaire Général de l’OMI, M. Mitropoulos –Capitaine au long cours- qui était en visite au Maroc pour la première fois et auquel on a assené ces vérités n’a trouvé de mieux pour retourner la politesse à ses interlocuteurs que de saluer le rôle actif du Maroc en tant que pôle régional relatif à la coordination des activités de recherche et de sauvetage maritime dans la région Nord et Ouest africaine.
Alors que toute nation maritime qui se respecte se prévaut du tonnage de sa flotte marchande et du poids de son secteur du transport maritime et des activités liées dans son économie, nos responsables politiques eux choisissent des raccourcis révélateurs de leur ignorance maritime et dont ils sont les seuls à détenir les secrets.
On peut à ce titre se demander en quoi aujourd’hui le port de Tanger Med participe au rapatriement de nos RME de Libye, n’est il pas à l’instar du port de Tripoli et de Benghazi un simple point de Transit ? Le Royaume qui aujourd’hui déploie toute sa puissance navale face aux autres pays de la région le fait uniquement au travers sa flotte qui est capable de couvrir et servir ses intérêts stratégiques dans des moments cruciaux comme ceux que nous vivons aujourd’hui.
La réalité des chiffres du transport maritime national est loin du tableau idyllique qu’on veut bien nous faire croire, la flotte marchande jadis fierté du Royaume ne compte plus qu’une trentaine d’unités avec une moyenne d’âge de plus de trente cinq ans pour les navires à passagers, alors que celle-ci disposait de plus de soixante cinq unités pour la plupart de construction neuves et d’un tonnage de plus de 660.000 T durant les années quatre vingt. Le vrac qui représente un trafic annuel de plus de 50 millions de tonnes est entièrement réalisé aujourd’hui par la flotte étrangère alors que nous ambitionnons pour le seul phosphate de porter nos exportations à l’horizon 2015 à plus de 45 Millions de tonnes contre 28 millions actuellement et cela sans penser à détenir un seul vraquier sous pavillon marocain.
La situation critique du secteur du transport maritime fait craindre le pire pour notre Royaume, Feu Sa Majesté Hassan II dont nous commémorons aujourd’hui la disparition ne nous prévient-il pas dans un de ses discours qui a valeur de testament que «Toutes les fois qu'une nation a dû tourner le dos à la mer, cela s'est traduit par un repli sur soi-même et une régression certaine ».
Il est certain, qu’aujourd’hui comme hier, la tradition maritime de notre monarchie prévaudra et qu’à l’instar de l’entreprise de Feu Sa Majesté Hassan II qui a permis au Maroc de se doter d’une véritable politique maritime et d’une flotte marchande honorable*, Sa Majesté le Roi Mohamed VI renouera avec celle-ci.
*« Il nous a semblé nécessaire de renouer avec l'une des plus glorieuses traditions de notre monarchie en nous retournant vers la mer. Il était, en effet, indispensable de doter la nation d'une flotte commerciale capable de transporter dans les conditions les plus rapides et les plus économiques les dizaines de millions de tonnes que nous importons ou exportons par mer chaque année. » Extrait du livre le défi de feu le Roi Hassan II
Alors que Sa Majesté le Roi Mohamed VI a pris de cours l’ensemble de la classe politique nationale et internationale en annonçant une réforme Globale de la loi fondamentale du pays pour maintenir son leadership démocratique régional, nos responsables politiques eux continuent à rêver sur leurs petits nuages.