Le Comité scientifique marocain encourage la levée conditionnelle de l'interdiction de voyage

Transport de Personnes
Typography

Le comité scientifique du Maroc s'est réuni le 25 janvier pour faire le point sur la situation épidémiologique dans le pays et dans chaque région.

Le gouvernement marocain ayant déclaré que la réouverture des frontières dépend de l'évolution de la situation épidémiologique dans le pays, de nombreux citoyens, notamment les professionnels du tourisme, attendent avec impatience les recommandations du comité scientifique.

Dans une déclaration à MWN, Said Moutawakil, membre du Comité scientifique et technique de lutte contre le COVID-19, a souligné que "la situation épidémiologique a atteint un pic de cas de la variante Omicron, notamment dans les grandes villes comme Casablanca et Rabat."

Cependant, "la pression persiste sur les unités de soins intensifs, en plus d'autres pressions concernant les membres du personnel médical, car environ 50% d'entre eux sont tombés malades au cours de cette période", a noté Moutawakil.

Le Maroc a enregistré un nombre élevé de cas liés au COVID-19 ces dernières semaines et le membre du comité scientifique estime que "nous avons besoin de trois à quatre semaines pour enrayer la propagation du virus."

Si le nombre de cas positifs devrait diminuer dans les semaines à venir, "le taux de mortalité du COVID-19 restera élevé, puisque les patients restent longtemps en soins intensifs avant de décéder", a conclu Moutawakil.

Alors que l'incertitude sur la réouverture des frontières persiste, Sid Afif, membre du comité scientifique de la vaccination, a précédemment souligné aux médias locaux que "la variante dominante aujourd'hui dans le Royaume est Omicron avec 95% des cas. Par conséquent, les frontières devraient être rouvertes le plus tôt possible afin d'accélérer la reprise de l'économie nationale touchée par la pandémie."

Le spécialiste de la santé a fait valoir que cette décision doit aller de pair avec des exigences strictes en matière de voyage, selon lesquelles les voyageurs doivent présenter un test PCR moins de 48 heures avant le départ et être vaccinés avec les trois doses du vaccin COVID-19.

Selon lui, le Maroc a pu garder la situation épidémiologique sous contrôle grâce aux mesures efficaces que le pays a mises en œuvre depuis le début de la pandémie.

Afif a souligné qu'il devrait y avoir un équilibre entre la santé et l'économie, notant qu'"il est nécessaire de prendre en compte les nouveaux développements lors de la prise de décision. Le secteur du tourisme, par exemple, connaît une crise suffocante... sans parler de la quarantaine qui a entraîné des conséquences psychologiques pour les citoyens."

Dans un contexte d'incertitude permanente quant à la poursuite de la fermeture des frontières, les professionnels du tourisme et les agences de voyage ont organisé un sit-in national le 26 janvier, exhortant le gouvernement à leur fournir des réponses claires, leurs entreprises ayant été durement touchées par l'extension de l'interdiction de voyager.

Le Maroc ayant fermé ses frontières le 29 novembre, il reste à savoir si le gouvernement lèvera l'interdiction de voyager en février.