Le Maroc lance un appel à la construction d'une unité flottante de regazéification

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Le ministère marocain de l'énergie étudie actuellement la possibilité de lancer une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU) au large de la côte atlantique dans les prochaines années.

Le ministre marocain de l'énergie, Aziz Rabbah, vient de lancer un appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour la conception et l'installation d'un FSRU, un navire ou une installation offshore, qui est un élément vital pour le transport du gaz naturel liquéfié (GNL).

L'AMI a pour but d'identifier les entreprises qui travaillent au développement des FSRU et de lancer éventuellement un appel d'offres ou de former un partenariat public-privé (PPP).

L'événement "invite les entreprises à exprimer leur intérêt à participer... à un appel d'offres pour le développement, la conception, le financement, la construction, l'exploitation et l'entretien du [FSRU]", a déclaré le ministère dans un communiqué. Pour participer à l'initiative, les entreprises devront "confirmer leurs intentions et leurs capacités" à développer et livrer le projet d'ici 2025, ajoute le communiqué.

Parmi la liste des sites potentiels pour l'unité de regazéification figurent les ports de Nador West Med, Kenitra Atlantique, Jorf Lasfar, et Mohammedia, a noté le ministère.

En termes de spécifications techniques, "le projet proposé doit répondre aux besoins d'un marché du gaz naturel à développer progressivement."

Le ministère a estimé que le marché du GNL aura besoin d'environ 1,1 milliard de mètres cubes, dont 0,6 milliard de mètres cubes pour le secteur industriel d'ici 2025.

En 2030, les projections sont fixées à environ 1,7 milliard de mètres cubes pour le marché, dont 0,7 milliard pour l'industrie. Dix ans plus tard, les besoins devraient atteindre 3 milliards de mètres cubes, dont 1,4 milliard pour l'industrie.

Outre la capacité du FSRU, le ministère a également noté que le projet de regazéification doit être compatible avec les infrastructures maritimes du terminal de réception du port choisi.

Il précise toutefois que le système de regazéification doit répondre aux besoins et aux contraintes techniques des distributeurs et consommateurs locaux de gaz naturel.

L'AMI intervient à un moment où "le secteur de l'énergie connaît des mutations extrêmement importantes sur les plans économique, technique et géopolitique", note le communiqué de presse du ministère.

Alors que le Maroc est actuellement importateur net d'énergie, il doit faire face à de nombreuses contraintes, telles que la diversification, la sécurité d'approvisionnement, la compétitivité de son économie et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.