« Après avis de l’INRH… ».Tel est le recul logique que se donne l’Administration pour instruire les dossiers complexes de la gestion des ressources halieutiques soumis à son appréciation. L’avis scientifique est de rigueur et l’expression cache les valeureux chercheurs invités à formuler cet avis.
Dr. Abdeljaouad LAKHDAR IDRISSI, éminent océanographe de l’Institut National de Recherche Halieutique (INRH), disparu le samedi 9 octobre 2010 dans les eaux de la lagune de Oualidia, suite au chavirement du zodiac à bord duquel il effectuait ses travaux, faisait partie de ces chercheurs discrets, dont le nom n’est jamais mis en avant, mais plutôt les nombreux résultats pertinents de leurs recherches exploités pour le développement durable du secteur halieutique national.
Les membres de l’Association Nationale des Administrateurs de l’Administration Maritime, partagent avec la famille du disparu, son épouse, ses enfants en bas âge, ses collègues et ses amis, la profonde tristesse attisée par la disparition tragique du Dr. A. LAKHDAR IDRISSI. Nous leurs présentons nos sincères condoléances et prions le Tout Puissant d’accueillir le disparu dans sa pleine miséricorde.
Nous sommes redevables à cet ami, à ce collègue, à ce fils, à ce père, bref à ce chercheur émérite, d’un vibrant hommage, qui n’a d’égal que les loyaux services rendus à son pays en tant qu’océanographe de grande valeur, toujours partant, le devoir en ligne de mire, sans préalables, ni condition aucune.
Dr. A. LAKHDAR IDRISSI était connu par l’abnégation dans le labeur, l’exactitude dans les travaux, la modération dans le ton, la mesure dans la parole et la sagesse dans la prise de décision. Ses qualités humaines que commandait un grand cœur, lui valaient l’amitié et le respect de tous.
Il aura eu le mérite d’avoir attiré l’attention sur les risques du métier de chercheur en mer et d’avoir remué pour cela notre conscience. Comme tous ceux qui ont disparu comme lui dans l’océan tumultueux, il aura donné raison à Renaud, d’avoir chanté : « c’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme ».
Nous saisissons cette occasion, bien que trempée dans la tristesse, pour rendre également hommage à tous les chercheurs de l’INRH, au siège, comme dans les centres régionaux, pour la qualité de leurs travaux, leur dévouement et leur courage. Nous les remercions pour les services qu’ils nous rendent, de la simple lecture de l’otolithe ou d’un paramètre scientifique quelconque, jusqu’à la prise d’une décision salutaire pour le devenir de nos pêcheries ; bien entendu, toujours « Après avis de l’INRH ….».
Les chercheurs savent que c’est à eux que nous nous adressons.
Abdelkabir RAFIKY
Président de l'Association Nationale des
Administrateurs de l'Administration Maritime